Rédigé à 18:40 dans 2003 A beau mentir | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 18:38 dans 2005 Des ronds dans l'eau | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
V.Guidoux- Textes atelier cartes postales – CNA 3-4-5 mars 2008
Constance, si j’étais…
Si
j’étais un lieu, je serais la capitale de la Côte
d’Ivoire,
Pour
mieux me faire visiter
Si j’étais un plat, je serais un plat ivoirien, de l’aloco au poisson
Si
j’étais un vêtement, je serais un soutien-gorge
Pour
mieux me faire remonter la poitrine
Si
j’étais un objet précieux, je serais une pièce
en argent
Pour
être importante dans la vie
Si
j’étais un moment dans la journée, je serais 7 h du
matin
Pour
admirer le premier sourire de mon fils
Si
j’étais une saison, je serais l’été,
La
saison où tout est beau à voir
Si
j’étais un mot, je serais un nuage
Pour
semer le doute, est-ce qu’il pleut ou pas
Si
j’étais une chanson, je serais une chanson douce
Pour
apaiser la colère
Si
j’étais un personnage d’une histoire, je serais Jerry (de
Tom & Jerry)
Pour
mieux faire rire les enfants
Si
j’étais un ustensile, je serais une marmite
Pour
faire des bons plats
Si
j’étais un animal, je serais un chiot,
Pour
mieux me faire cajoler.
Constance, les lieux où j’ai dormi
Samedi dernier, j’ai passé une nuit agitée chez ma belle famille, j’ai eu froid toute la nuit, j’ai dormi tard et je me suis réveillée tôt.
Le premier jour de mon arrivée en France, ma première nuit a été très triste et longue parce que j’étais loin de ma famille.
En 2003, j’ai eu des nuits très marquantes pendant au moins trois semaines, quand j’ai appris la mort de ma mère, je ne dormais pas les nuits, je n’arrivais pas à fermer les yeux.
Il m’arrive de dormir pendant la soirée ou même avant la soirée sur le banc ou la table, c’est un peu désagréable, mais quand on est fatigué on ne fait pas attention.
Quand j’avais 17 ans je me suis disputé avec mon oncle, j’ai passé la nuit chez ma cousine. C’était un peu étouffant mais je ne pouvais pas faire autrement. On était serrés il faisait très chaud, du coup on a passé la nuit en discutant.
Rédigé à 14:05 dans 2008 Dans ma valise... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 13:11 dans 2008 Dans ma valise... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Dans ma valise, j’ai rapporté des photos… photo !
Moi et ma famille, à Haïti,
dans la maison de la voisine. J’ai 9 ans.
Moi (petite robe), ma sœur (plus
petite), ma mère (elle est bien), mon frère (plus
grand)
Photo !
J’ai une petite photo avec ma cousine à côté de la maison de mon oncle. La maison est derrière nous. Il y a des petites pierres qui entourent la maison, il y a un arbre à côté.
C’est mon oncle qui a pris la photo, c’était en 1990.
Photo !
Je me souviens de la photo qu’on a prise au Sénégal à Gorée, c’était en 2002 : moi et mes cousins et mes cousines. Sur la photo, prise au bord de la mer, nous sommes dix personnes, quatre filles et six garçons, et sur la photo je suis le seul qui est né au Sénégal, et j’ai vu la tâche sur le petit banc, parce qu’ils sont tous nés en France.
Photo !
Sur cette photo c’est mon premier anniversaire.
Moi sur la table à côté du gâteau d’anniversaire, avec toute ma famille.
J’avais une robe et un chapeau rouge.
Je voudrais être toute seule sur une photo. Quand j’ai quitté Haïti, triste. J’avais peur de quitter ma mère. J’avais peur de vivre avec mon père, que je ne connaissais pas du tout. Ça a passé petit à petit. J’avais rien. Mes papiers dans un petit sac, tout petit.
Avant de partir j’ai préparé mes valises un jour, j’ai mis beaucoup de vêtements, chaussures, appareil photo, beaucoup de choses. J’ai regardé l’heure à chaque fois avant de partir. La dernière minute est arrivée et j’ai vérifié encore une fois mes affaires et je suis partie…
Quand je suis partie de Turquie, j’étais très triste, parce que j’aime beaucoup mon pays et en plus je suis partie toute seule. L’année dernière quand je suis partie de mon pays en bus, toute la nuit j’ai voyagé et pendant toute la nuit j’ai mal dormi.
Un jour, j’ai rencontré une jeune femme comme moi dans un bus, et nous avons discuté.
Elle m’a dit qu’elle aimerait qu’on devienne des amies.
Un jour elle m’a demandé d’aller chez elle, je suis allée, nous avons passé peu de temps, et c’est comme ça que nous sommes devenues des amies et des voisines. C’est tout. Dans la vie, on fait des rencontres, on croise des personnes qui comptent pour nous. Je me rappelle de….
Celle qui a pris mes chaussures
Mon pantalon,
Ma chemise
Mes clés
Mon stylo,
Mes chaussettes
Ma voiture
Celle qui m’a donné la vie
Celle qui m’aime
Celle qui est avec moi chaque jour
Celui qui me manque beaucoup
Celle qui m’a regardée
Celle qui m’a grandie
Celle qui m’a tapé, parce que j’ai fait des bêtises
Celle qui m’a élevée
Celle qui m’a montré comment faire des choses bonnes
Celle qui m’a montré comment faire des nattes
Celle qui me comprend toujours
Celui qui m’a envoyée à l’école
Celle qui ne me laisse pas toute seule
Celle qui m’a envoyé de l’argent et des vêtements quand j’étais enfant, et qui m’accueille chez elle.
Celui qui ne m’a pas élevé, mais qui m’a amenée en France
La première fois que j’ai porté une cravate, c’était quand j’ai pris l’avion.
J’ai dormi dans l’avion. Je me suis réveillée, j’ai dormi, je me suis réveillée. J’ai regardé dehors, là-haut c’était tout blanc et froid, les nuages.
Quand je suis arrivée à l’aéroport, je ne voyais que des blancs, je ne parlais pas du tout le français, j’étais un peu paniquée. Ils m’ont posé des questions, à certaines questions je n’arrivais pas à répondre.
J’ai vu beaucoup de choses qui ne sont pas pareilles. Par exemple la langue, du monde, les jeunes. Les saisons aussi ne sont pas pareilles. En France j’ai pris le métro, le train… quand je suis entrée en France tout ça c’était ma première fois.
Quand je suis entrée dans mon appartement, j’ai vu une petite cuisine, un lit, une table, quatre chaises, la télé, le tapis… Petit studio, mais très joli. Moi, j’imaginais un appartement grand, mais bon j’étais très heureuse.
La première nuit, je me suis réveillée vers 2h du matin, j’ai entendu un bruit que je n’avais jamais entendu, quand je me suis réveillée le matin j’ai senti une odeur que je n’avais jamais sentie, le soleil s’est levé vers le sud, pour moi ce jour-là était à l’envers et je ne l’oublierai jamais.
Ici j’ai dormi chez ma mère, de 23h à 8h. J’étais contente, j’ai vu ma mère, mes frères que je n’avais jamais vus.
Je veux aller en Amérique
Tu n’as pas d’argent !
Je veux acheter une voiture
Tu n’as pas d’argent !
Je veux aller passer le permis
Tu n’as pas l’âge du permis !
Je veux aller au Sri Lanka
Tu n’as pas de passeport !
Je veux travailler
Tu ne parles pas français !
Un jour, j’irai en France.
Quand je viendrai, je travaillerai pour
trouver de l’argent
Pour acheter des belles chaussures
De beaux habits
Des boucles d’oreilles
Et une maison à Bamako pour revenir quand je serai vieille.
Quand j’avais 8 ans, je disais :
Un jour j’aurais une belle maison, une belle voiture, je vais me marier avec un beau mari.
Si j’ai beaucoup d’argent, je vais construire une belle maison pour mes parents et je vais les emmener à La Mecque.
Je serai une plus belle femme de mon village et très riche.
Un jour quand je serai grande j’irai à l’université, j’aurai beaucoup d’amis, beaucoup de copines, je voyagerai dans tout le monde. Une grande maison (une villa) au bord de la mer. J’aurai une belle voiture rouge, et je vivrai à Paris. Je serai très heureuse…
Quand je serai grande, je voudrais aller à l’école et je veux devenir professeur.
Je pensais à ça : vivre avec mon père et ma mère dans une belle maison, aller à l’école, travailler, avoir une maison, un mari et de beaux enfants.
Si j’étais un mot, je serais un nuage, pour semer le doute, est-ce qu’il pleut ou pas
Si j’étais un mot, je serais Dictionnaire pour trouver facilement les mots que je ne connais pas
Si j’étais un plat, je serais des gâteaux, pour prendre des kilos
Si j’étais un objet précieux, je serais un frigo
Si j’étais un animal, je serais un âne pour travailler
Si j’étais un objet, je serais un stylo pour écrire un livre
Si j’étais un lieu, je serais un village pour accueillir beaucoup de monde
Si j’étais une chanson, je
serais une chanson douce pour apaiser la colère
Fin
Rédigé à 18:04 dans 2008 Dans ma valise... | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je viens d’ailleurs, je suis ici
Chine Cambodge Portugal Russie
Vietnam Comores et Sri Lanka
Philippines Espagne Algérie
Je viens d’ailleurs, je suis ici
Chine Cambodge Iran et Serbie
Voilà nos histoires de là-bas
Qu’on a entendu tout petits
Maintenant à vous de raconter,
Qu’elles continuent de voyager…
Rédigé à 13:20 dans 2008 Il était une fois là-bas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
« Je suis hyper contente parce que lorsqu'on ne joue qu'une fois, c'est encore mieux que la meilleure des répétitions. Les élèves ne s'attendaient pas à avoir un tel retour. Ils ne pensaient pas que les gens seraient émus par leurs chansons, amusés par leurs histoires.
Ils se sont vraiment amusés à chanter, danser, raconter et ça s'est vu! Ils se sont surpassés.
Ils se sont vraiment approprié la mise en scène, les histoires. Ils ont dépassé le simple cadre rigoureux « Tu rentres par-ci, tu sors par là. » etc.
Ce spectacle nous a permis aussi de replonger dans notre enfance, les histoires, les berceuses qu'on nous racontait...
Dans le groupe, il y a vraiment un super potentiel et je suis toujours un peu frustrée de ne pas pouvoir aller plus loin. »
Rédigé à 20:02 dans 2008 Il était une fois là-bas | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
« C'était
magnifique. Moi qui connaît ce groupe timide, réservé,
je suis bouche bée de voir ce qu'ils peuvent faire sur une
scène de théâtre.
Tous
les chants m'ont ému et de les voir ensemble, rire, s'amuser
en faisant du théâtre c'est impressionnant.
Les
rôles ont été bien distribués et ils ont
fait un bon travail sur la prononciation.
On
rêverait de voir ça avec tous les groupes qui sont en
formation. »
« Je
suis surprise par la qualité du spectacle. J'ai découvert
de nouvelles personnalités à mes élèves,
de nouvelles personnes. Dans chaque personnage, il y a de la gaieté
de chacun. Ils m'ont étonnée et vu ce qu'ils sont
capables de faire, maintenant je vais être plus exigeante en
cours ! Déjà, ce n'est pas évident de
monter sur scène quand c'est sa propre langue donc quand c'est
langue étrangère, c'est tout à fait autre chose.
C'était une très belle performance. »
« J'ai trouvé ça super, je les ai trouvé très professionnels, très souriants, dynamiques et ils m'ont scotché! Ça ne fait pas du tout débutant, on a du mal à s'imaginer qu'ils ont rencontré le monde du théâtre que depuis 15 jours, ils sont tellement à l'aise. »
Rédigé à 19:57 dans 2008 Il était une fois là-bas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
« On avait peur d'avoir honte devant les gens mais finalement on a bien travaillé et le public a aimé. »
« Le premier jour qu'on nous a proposé de faire du théâtre on était un peu réticent. Aujourd'hui on a envie d'en faire, de continuer. Ça m'a fait plaisir de traduire mes histoires et de les jouer sur scène. »
« J'étais très stressé mais j'ai pris beaucoup de plaisir. Cette expérience, c'est un grand souvenir. »
« C'était une expérience magnifique, vraiment géniale. Maintenant on n'a plus peur de parler devant les gens. On aimerait vraiment refaire une fois ce spectacle.»
« Ca ne fait pas logntemps que je suis ici en France et c'était une bonne expérience. De jouer dans un grand théâtre, c'était complétement différent des ateliers et je pense qu'on a fait du mieux qu'on pouvait.Je remercie Amélie qui nous a beaucoup aidés.»
«
Au début ça n'était pas très évident car on
était tous de pays différents et la communication était
difficile. Le cours de théâtre nous a permis de mieux
communiquer. J'ai demandé à Amélie si l'on
pouvait refaire le spectacle une seconde fois car cela m'a
vraiment plu. Cette expérience m'a permis d'améliorer
mon articulation. »
Témoignage de la stagiaire qui avait raconté au groupe l'histoire du navet qu'ils ont ensuite mise en scène.
« Merci beaucoup. Je ne pouvais pas imaginer que cette histoire que j'avais racontée puisse devenir comme cela, c'était magnifique. C'était vraiment du théâtre, un vrai spectacle, vraiment profesionnel. J'ai pris autant de plaisir à venir ici qu'à aller voir un autre spectacle voire plus car ça, c'est proche de moi. »
Rédigé à 19:54 dans 2008 Il était une fois là-bas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
« Beaucoup
d'émotions, de gracilité, de pureté et de
précision. C'est très beau. Les moments de chants et de
comptines sont comme sculptés dans la masse et se dégagent
alors qu'il n'y a que l'acteur qui traverse le plateau. C'est
superbe.
On a
pas vu de masque de souffrance, ils ont trouvé leur rythme
dans cette langue qui n'est pas la leur. Ils ont bien joué,
dans tous les sens du terme. Ils se sont amusés et ça,
c'est toute la réussite du spectacle. Ils nous ont donné
un moment de bonheur, le leur. »
« J'ai été agréablement surpris. C'est un spectacle avec beaucoup d'humour autant au niveau des textes que de la gestuelle. Les comédiens ne se sont pas trompés, je les ai senti à l'aise. »
« J'ai été surpris par le lien qui a été fait entre les différentes cultures. Ils ont été pro alors qu'ils ont eu que 14 séances. »
« J'ai été touché par la solidarité qu'il y avait entre tous les acteurs notamment à la fin du spectacle lorsqu'ils chantent tous ensemble. On a beaucoup ri aussi grâce aux petites histoires. Pour moi, c'était de vrais acteurs. »
« Je les trouve tous très beaux. Tous ces visages d'origines différentes, ça fait plaisir à voir. Au début, ils avaient le trac puis, au et à mesure ils ont pris plaisir à jouer. Ils étaient contents d'être là, de se lancer, d'y mettre de l'énergie et du coeur. C'est un spectacle avec de l'action et plein de moments amusants, notamment les contes à plusieurs. »
« J'ai
passé un très bon moment, les personnages étaient
authentiques, sincères et justes. C'était très
touchant, les chansons agréables chantées par de très
belles voix. Beaucoup d'émotions.
C'était
à la fois sensible et doux. Au niveau du français
c'était super, on voyait tout le travail d'articulation.
L'accompagnement au piano était très beau, très
touchant.
J'ai
beaucoup aimé le côté minimaliste du spectacle :
Il n'y avait pas de décors et il n'y en avait pas besoin.»
« La chanson finale représentait bien tout le travail d'un groupe de stagiaires venus de différents pays et qui se retrouvent ensemble, sur un projet théâtre. C'était d'une telle qualité que je trouve dommage qu'il n'y ait pas d'autres spectacles. »
« On s'est laissé porter par les histoires et pour les comptines chantées en langues étrangères, on imaginait. Le jeu des lumières et les costumes invitaient aussi au voyage. J'ai trouvé les contes fabuleux et je pense que je vais raconter celle des chèvres à mes fils ce soir. »
Rédigé à 19:49 dans 2008 Il était une fois là-bas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)